Mercredi 22 avril 2015 - Beaufort - les 7, 8 et 12 km

Beaufort

Superficie : 1276 ha. Altitude : 168 m. 963 habitants : (Les Beaufortois).

Beaufort, qui s’appelait jadis Bovignies, tire son nom de la motte féodale que les comtes de Hainaut firent édifier pour barrer la route aux entreprises des seigneurs d’Avesnes. Il ne faut pas oublier, en effet, que l’ancienne route d’Avesnes à Maubeuge passait par ce village, et que la route nationale n° 2 est relativement récente.

Beaufort qui appartenait à la prairie d’Avesnes, passa ensuite à la châtellenie de Beaumont et fut longtemps une terre franche. (Châtellenie : juridiction d’un seigneur châtelain.)

L’église Notre Dame de l’Assomption :

Remaniée à de nombreuses reprises, elle est des XVIème, XVIIème et XVIIIème siècles et 1895.

Elle est imposante, sans être belle ; mais elle renferme des richesses qu’il importe de voir.

Elle à été en effet admirablement décorée vers la fin du XVIIème siècle. La voûte en berceau de cette époque est remarquable, et les boiseries, qui entourent les nefs et le chœur, sont magnifiques.

On examinera surtout :

  1. La chaire, de 1699, qui est de toute beauté (MH). La cuve comporte des aigles. Les balustres de la rampe sont sculptés des symboles des quatre étapes de la vie en analogie avec les quatre saisons. Sur les trois premières, les personnages portent des récoltes, composées de fleurs pour le printemps, de blé pour l’été, et de raisin pour l’automne. Sur la dernière étape, le vieillard, symbolisé par l’hiver, tient un seau à braises, d’où s’échappent des flammes. Cette chaire aurait été donnée à la paroisse par le duc d’Orléans.
  2. Les deux autels latéraux à colonnes et baldaquins (fin du XVIIème). Celui de droite, dédié à saint Liévin, patron de la paroisse, est surmonté d’une copie d’un tableau de Rubens : la sépulture de saint Liévin.
  3. Les confessionnaux de style Louis XV.
  4. Les statues sculptées.
  5. Une porte de repositoire en fer forgé du XVIème (MH). (Cette porte est disparue) (Repositoire : s’est dit pour le saint ciboire).
  6. Le buste reliquaire de saint Liévin (XVIIIème) sur l’autel de droite.
  7. Les fonts baptismaux du XVIIIème siècle présentent la particularité d’être fermés par un couvercle en bois sculpté. Sur deux étages, cinq motifs sont travaillés en forme d’ogives et de clochetons. Ce chiffre 5 symbolise l’union du 4, évoquant tout ce qui est matériel et terrestre, avec le 1, indivisible, évoquant le parfait. L’ensemble représente l’union de ces deux éléments. Ce symbolisme a été transmis par les maîtres d’œuvre du Moyen Age.

La tour féodale :

Elle se trouve à l’est du village, dans une pâture dépendant d’une grosse ferme, dite de l’Hôpital, à l’endroit où le chemin forme un coude.

Elle a été édifiée en 1173 par Bauduin V, comte de Hainaut, pour se défendre contre son vassal, Jacques d’Avesnes.

C’est un donjon carré de 16,70 m de côté, garni aux angles de contreforts. Cette ruine est encore imposante par sa masse. Il en reste la salle du rez-de-chaussée, la trace de l’escalier et un côté de la muraille du premier étage.

Cette forteresse est construite sur une légère élévation de terrain. Elle permettait de surveiller la lisière de la haie d’Avesnes. Elle est entourée d’un retranchement circulaire de 70 m de diamètre. Le village a dû son importance à cette tour, car la protection et la sécurité qu’elle pouvait procurer à l’époque féodale n’ont pas manqué d’attirer tout autour de nombreux habitants.

La fontaine Taviaux :

Elle alimentait autrefois en eau tout le village, ainsi que le lavoir, dès 1806. Seul a subsisté le sol de l’ancien bâtiment, détruit par mesure de sécurité lors de la construction du carrefour.